Seul joueur de couleur du XV de France, Roger Bourgarel fut imposé par la Fédération française de rugby pour la tournée sud-africaine de 1971 en pleine apartheid. Le discret ailier toulousain allait devenir un symbole. Bien malgré lui.

Patronyme : Bourgarel. Prénom : Roger. Surnoms : Boubou, la flèche noire.

Roger Bourgarel est maire de Prunet. Village de 141 habitants au compteur, sur la D66, vers Caraman, dans le Lauragais. Bref, pas loin de Toulouse. 78 ans et « c’est reparti » nous confit-il au téléphone en cette fin du mois d’août 2025. Reparti notamment pour les prochaines élections, les municipales de 2026. Mais ce n’est pas pour ses fonctions d’édile que PANARD s’intéresse à lui. Plutôt pour l’impact qu’a eu sa présence lors d’une tournée de l’équipe de France de rugby en 1971. Boubou, c’est l’histoire d’un mec qui, malgré lui, a ouvert une brèche avec ses copains de l’équipe de France. Héros malgré lui de la désormais « fameuse tournée de 71 ». 1971… Cette équipe a marqué l’histoire du rugby, c’est certain, et l’histoire tout court si l’on veut bien accepter qu’il existe des relations entre le ballon ovale et la politique. L’historien Pierre Milza parlait à ce titre du sport comme « composante et reflet de la vie internationale », ou encore comme « moyen de la politique étrangère ». Et Roger Bourgarel dans tout ça alors ? Pourquoi vouloir évoquer une tournée d’une équipe de rugby qui date de plus de 50 ans ? La réponse se situe dans le politique et dans l’hémisphère sud.

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