Activités
"Le community manager comme interface : la circulation des commentaires entre le web et l’organisation" conférence organisée par l'IDETCOM
"Le community manager comme interface : la circulation des commentaires entre le web et l’organisation" conférence organisée par l'IDETCOM
le 25 mai 2018
Arsenal
- Intervenants :
Julien Pierre est actuellement professeur associé au sein d’Audencia Business School (Nantes). Après une thèse de doctorat en sciences de l’information et de la communication soutenue en 2013 au sein du GRESEC (Univ. Grenoble), il a poursuivi sa recherche sur les dispositifs numériques en intégrant les questions d’innovation, de design et de créativité, ainsi que sur la construction de dispositifs de mise en circulation des affects.
- Résumé de leur intervention :
« Cette présentation est l’occasion de poser des constats sur une enquête en cours centrée sur la dimension affective des pratiques professionnelles des community managers (CM). Par affect, nous entendons tout ce qui modifie la “puissance d’agir” (Spinoza). Dans cette perspective, nous avons souhaité questionner auprès de CM le lien entre travail émotionnel (au sens d’A. Hochschild) et travail affectif (avoir un effet sur les audiences). Notre travail repose sur +20 entretiens avec des praticiens travaillant pour des organisations de nature variées, sur la collecte de +280000 tweets associés à leurs comptes, et sur une analyse ethnographique des pages Facebook.
Même si cette enquête n’est pas complètement terminée, il ressort déjà quelques résultats que nous souhaitons discuter. Nous insisterons notamment sur la manière dont le community manager, que nous pensions au début œuvrer seulement comme un intermédiaire entre la marque et sa communauté, se révèle en fait comme une interface entre le web et l’organisation. Ainsi, à mesure qu’il est affecté par le web, il va chercher à affecter son organisation, notamment pour gagner en reconnaissance. Des processus émergent alors qui mettent en suspens la nature du CM : s’agit-il d’un ventriloque qui matérialise (Cooren), d’un traducteur qui cherche à établir une commensuration entre son client et ses publics (Espeland), d’une infrastucture qui invisibilise le travail émotionnel (Denis) ou d’un explorateur qui co-fabrique son environnement (Ingold) ? »
- Quelques publications récentes :
- ALLOING, C., & PIERRE, J. (2017). Le Web affectif. INA Editions.
- ALLOING, C., « La réputation pour questionner l’autorité : vers une autorité réputationnelle ? », Quaderni, n°93, 2017, pp. 33-43, Pre-Print : https://hal.archives-ouverte
s.fr/hal-01538445 - ALLOING, C., « La sousveillance. Vers un renseignement ordinaire ? », Hermèsn° 76, 2016, pp. 68-76, Pre-Print : https://hal.archives-ouverte
s.fr/hal-01475333 - ALLOING, C., MOINET, N., « Les signaux faibles : du mythe à la mystification », Hermès n° 76, 2016, pp. 68-76, Pre-Print : https://hal.archives-ouverte
s.fr/hal-01475377 - PIERRE, J. (2015). Réputation, industrialisation et modèle socio-économique du salon. In Alcantara C. (Ed.), L’e-réputation : dimension instrumentale et enjeux de société (pp. 49-57). Gualino Editeur.
- DUMAS, A., MARTIN-JUCHAT, F., PIERRE, J. (2017) . Les cadres et le numérique, cultures informationnelles et sentiment d’efficacité, Communication et Organisation (51), 55-66
- ALLARD, L., ALLOING, C., LE BECHEC, M., PIERRE, J. (2017) . Introduction – Les affects numériques, Revue française des sciences de l’information et de la communication (11)