Activités
Revues systématiques d’un modèle de compréhension de l’extrémisme violent (3N) et de l’efficacité de programmes de prévention tertiaire de la radicalisation violente. Séminaire co-organisé par Bruno Domingo
Revues systématiques d’un modèle de compréhension de l’extrémisme violent (3N) et de l’efficacité de programmes de prévention tertiaire de la radicalisation violente. Séminaire co-organisé par Bruno Domingo
le 8 avril 2022
LES INTERVENANTS
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Caroline Da Silva
Comprendre l’extrémisme violent à partir de la théorie de la quête de sens et du modèle de 3N : une revue systématique de la littérature
Dans le cadre du projet ANR TROC, nous avons conduit une revue systématique de la littérature sur la théorie de la quête de sens et le modèle de 3N. Selon cette théorie et ce modèle, l’extrémisme violent s’expliquerait par l’interaction de trois variables : le besoin de sens (need for significance) déclenché par une expérience négative (par ex., la discrimination), l’adhésion à une idéologie radicale (narrative) et l’affiliation à un groupe validant cette idéologie (network) (Kruglanski et al., 2009). Dans ce webinaire, nous discuterons nos conclusions principales.
Membre du projet ANR TROC, Caroline Da Silva est chercheuse postdoctorante. Ses recherches portent sur l’axe « Pratiques professionnelles en matière d’évaluation des risques et des processus de prise de décision en matière de condamnation et de libération des personnes incarcérées pour faits de terrorisme et des détenus de droit commun suspectés de radicalisation (TIS/DCSR) », sous la responsabilité scientifique de Massil Benbouriche à l'Université de Lille. Docteure en psychologie sociale par l’Université Paris Nanterre, elle s’intéresse à la radicalisation et aux relations intergroupes, notamment en ce qui touche aux processus identitaires.
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Sébastien Brouillette-Alarie, Ghayda Hassan
Revue systématique de l'efficacité des programmes de prévention tertiaire visant à contrer la radicalisation menant à la violence (Sébastien Brouillette-Alarie, Ghayda Hassan)
La présentation portera sur la 3e revue systématique du RPC-PREV, qui s'est concentrée sur l'efficacité relative des programmes de prévention tertiaire de la radicalisation violente, aussi appelés programmes de "déradicalisation", désengagement et de réinsertion sociale. La synthèse narrative proposée permettra d'obtenir un avis éclairé quant à l'efficacité générale de ces programmes et de leurs différentes composantes. La présentation mettra l'emphase sur les recommandations pour la pratique clinique et la prestation de programmes, de sorte à favoriser l'efficacité des interventions tout en évitant les effets iatrogènes pour les individus concernés.
Ghayda Hassan est psychologue clinicienne et professeure de psychologie clinique à l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Elle est fondatrice et directrice du Réseau des Praticiens Canadiens en Prévention de la Radicalisation et de l’Extrémisme Violents (RPC-PREV; https://cpnprev.ca). Elle est également co-titulaire Chaire UNESCO PREV (http://chaireunesco-prev.ca/fr/acceuil/) et chercheure à l'équipe SHERPA-RAPS du CIUSSS Centre-Ouest de l'île de Montréal (http://www.sherpa-recherche.com/fr/recherche-pratiques /souffrancesocialeetradicalisation/). Elle a plusieurs partenariats nationaux et internationaux de recherche, pratique clinique et interventions communautaires. Ses revues systématiques, ses recherches et ses activités cliniques sont centrées sur quatre grands axes: 1) La souffrance sociale, les relations intercommunautaires et l'extrémisme violent; 2) L’intervention en contexte de conflits armés et de violence familiale; 2) Identité, appartenance et santé mentale des enfants et des adolescents appartenant à des minorités ethniques ou religieuses; 3) l’intervention et la formation de différents professionnels sur l’intervention sensible culturellement auprès des immigrants et des réfugiés vulnérables.
Sébastien Brouillette-Alarie (Ph.D.) est professeur associé à l'École de criminologie de l'Université de Montréal et le coordinateur scientifique du Réseau canadien des praticiens pour la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violents (RPC-PREV, UQÀM). Son expertise porte sur l'évaluation du risque, la prévention de la radicalisation menant à la violence, la prévention des violences à caractère sexuel et la psychométrie. Il a également travaillé comme clinicien pour le laboratoire d’évaluation sexuelle de l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel. Présentement, ses recherches concernent l’efficacité des programmes de prévention visant à contrer la radicalisation violente et les outils d’évaluation du risque pour les auteurs de crimes sexuels, les contrevenants et les individus engagés sur des trajectoires de radicalisation violente.
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Pour en savoir plus : https://troc.hypotheses.org