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Lancement du projet de recherche "ADOPRIVACY", soutenu par le Défenseur des Droits (24 mois). Laurence Calandri et Laurence Leveneur
Lancement du projet de recherche "ADOPRIVACY", soutenu par le Défenseur des Droits (24 mois). Laurence Calandri et Laurence Leveneur
le 15 octobre 2021
Le Défenseur des droits
Le Défenseur des droits est une autorité administrative indépendante. Créée en 2011 et inscrite dans la Constitution, son champ de compétence s’étend à la défense des droits des usagers des services publics, la défense et la promotion des droits de l’enfant, la lutte contre les discriminations, le respect de la déontologie des professionnels de la sécurité et l’orientation et la protection des lanceurs d’alerte. Elle s'est vu confier deux missions : 1) défendre les personnes dont les droits ne sont pas respectés ; 2) permettre l'égalité de tous et toutes dans l'accès aux droits.
Dans le cadre de ses missions, le Défenseur des droits conduit et coordonne des travaux d'études et de recherches.
L’Injep
L’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep) est un service à compétence nationale du ministère en charge de la Jeunesse créé par décret n° 2015-1771 du 24 décembre 2015. L’Injep est à la fois un observatoire producteur de connaissances et un centre de ressources et d’expertise sur les questions de jeunesse et les politiques publiques qui lui sont dédiées, sur l’éducation populaire, la vie associative et le sport.
Dans le cadre de ses missions, l’Injep produit, conduit et coordonne des travaux d'études et de recherches.
Thématique & périmètre de l’appel à projets de recherche
Pour ce nouvel appel à projets de recherche, deux thématiques ont été retenues :
- Thématique 1 : Accès aux droits des jeunes : connaissance des droits et des recours, usage d’Internet & dématérialisation et inégalités d’accès aux droits des jeunes ;
- Thématique 2 : Représentations des professionnels travaillant auprès ou avec les jeunes.
- il s’agit d’explorer la perception des enjeux de la protection de la vie privée sur les plateformes numériques, des besoins et des moyens de la protéger par les adolescents et les adolescentes issus de milieux sociaux différents ;
- et de participer à leur sensibilisation à ces enjeux éthiques et juridiques et aux recours existants pour les protéger.
La recherche portera d’une part sur les mécanismes d’appréhension de la « vie privée » par les adolescents de 14 à 18 ans, leurs stratégies d’exposition ou de confidentialité, selon les plateformes utilisées et les informations à protéger ou à exposer, et la diversité des postures adolescentes - selon le contexte social et culturel, le degré de vulnérabilité du fait de leur situation familiale ou de difficultés psychiques et les expériences personnelles du web -, et en second lieu sur les modalités de transmission des repères en « culture numérique » mobilisées par les enseignants et les éducateurs pour réaliser cette sensibilisation.
La recherche se prolongera par une recherche-action, une démarche pédagogique qui visera à construire et tester de nouveaux scénarios d’apprentissage et de discussion de la « privacy » par les adolescents en ménageant des espaces d’enquête (au sens de Dewey) et de création. En plus de bénéficier aux enquêtés, à leurs enseignants et éducateurs, cette phase aura une fonction herméneutique pour l’ensemble des parties prenantes de la recherche-action (pédagogues, experts et chercheurs).
La recherche articulera des cadres théoriques en sciences de l’information de la communication et en sociologie des médias (sur l’exposition de soi sur le web), en psychologie cognitive (dilemme moral et vigilance épistémique), en sciences de l’éducation (apprentissage, enquête, créativité) et en droit (vie privée, liberté d’expression, RGPD).
La recherche-action s’appuiera sur plusieurs dispositifs pédagogiques développés en quatre étapes : enquête par focus groupe et questionnaire en ligne, transmission de repères juridiques, mise en œuvre d’une démarche d’enquête de la part des adolescents, mise en œuvre d’une démarche de création d’un contenu. Ces quatre étapes favoriseront la réflexivité des enquêtés au cœur du dispositif, mais aussi celle des enseignants, et permettront des observations approfondies pour les chercheurs. Les chercheurs assureront la première étape et seront en appui pour les trois autres.