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Sécurité et Défense, l’affaire de tous, un défi européen. Compte rendu La fabrique défense
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Sécurité et Défense, l’affaire de tous, un défi européen. Compte rendu La fabrique défense
le 12 décembre 2019
de 8h30 à 12h
Retour sur le colloque IDETCOM en partenariat avec le M 2 Relations Internationales et politiques de sécurité (RIPS) et l'Association des étudiants du M 2 RIPS et la collaboration de l'IHEDN Jeunes Occitanie.
Dans son propos introductif le professeur Bernard Labatut, directeur du Master 2 « Relations Internationales et politiques de sécurité (RIPS) » a communiqué le message du président de l’Université Fédérale de Toulouse, Philippe Raimbault, qui nous accueillait. Il a souligné l’importance de ces thématiques pour les centres de recherche toulousain et pour l’ensemble des quelques 120 000 étudiants du site. Il s’est félicité que cet évènement soit adressé en partenariat avec les acteurs socio-économiques de la région, une dimension que l’université fédérale s’efforce de promouvoir globalement. Le professeur Bernard Labatut présenta ensuite la problématique de cette journée avant de céder la parole à la présidente de l’Association des Etudiants du master 2 RIPS qui présenta les deux panels. (voir programme ci-joint).
Ces deux panels étaient organisés sous forme de brèves présentations de 10 mn par chacun des intervenants suivies par un échange avec la salle.
Panel 1 consacré au lien Armée-Nation :
La gran de diversité des participants, universitaires et représentants du monde de l’entreprise avec des parcours très divers a permis d’offrir des éclairages et des points de vue très différents sur la question à partir d’expériences faites à travers le trinôme académique, l’engagement associatif, l’entreprise dans le secteur particulier des hautes technologies souvent à double usage civil et militaire. Une attention particulière a été portée sur la dimension cybersécurité par un expert cyber doté d’une forte expérience en Gendarmerie et aujourd’hui en entreprise ainsi que par une juriste d’entreprise qui montra combien la sensibilisation au RGPD est en relation avec la conscience de défense. Les actions menées dans le cadre de la Réserve Cyberdéfense dont sont membres plusieurs participants au colloque furent également commentées. Des développements particuliers furent accordés à la question du terrorisme et au caractère innovant des formes d’initiatives citoyennes qui se développent au niveau local. Un étudiant de la précédente promotion du master 2 RIPS commenta sa nouvelle expérience professionnelle en entreprise pour souligner les connections très directes existant entre la formation et les divers métiers de la sécurité et de la défense.
En conclusion sur ce thème la grande diversité des actions menées met en évidence la vitalité de ce lien et la force de l’innovation et de l’adaptation. Mais il fut souligné cependant que la multiplicité des initiatives et des acteurs ne contribue pas pour autant à donner une forte lisibilité à ces actions qui ne parviennent pas à suffisamment irradier dans la société pour créer des dynamiques qui restent à trouver.
Panel 2 consacré à la culture stratégique européenne :
Les int ervenants, officiers généraux (2S), universitaires, hauts responsables civils de la sécurité, représentants d’entreprises, présidents d’associations se sont tous accordé, en partant d’expériences professionnelles très différentes, sur le fait qu’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour pouvoir parler d’une culture stratégique européenne.
Parmi les difficultés furent souligné les déterminismes de l’Histoire qui ont façonné des cultures stratégiques nationales très différentes et qui ont souvent du mal à trouver aujourd’hui des référents communs en termes notamment d’intérêts partagés. La faiblesse d’une volonté politique commune fut aussi soulignée tant ces intérêts sont différents. Des références aux débats actuels sur l’OTAN ont servi à illustrer ces disparités. Différences dans la perception des menaces avec des références expresses à la situation actuelle au Sahel, grandes disparités des politiques budgétaires, grandes divergences dans l’évaluation de la relation avec les Etats-Unis furent commentés.
Dans le domaine des programmes d’armement fut souligné la grande complexité de la définition des besoins et des programmes qui en découlent qui rendent les projets très onéreux et donc peu compétitifs par rapport aux programmes américains, l’enjeu que représente la RD qui montre de très grandes disparités entre pays. Le Fond Européen de Défense fut mentionné comme une initiative prometteuse mais qui ne gomme pas les difficultés comme il fut souligné par les praticiens. Là encore l’Europe reste largement à construire.
Le cas de la cyberdéfense fut évoqué en soulignant toutes les contradictions qu’il faut surmonter pour parvenir à harmoniser des politiques nationales très diverses avec des niveaux d’élaboration différents avec le niveau européen et cela alors que le cyberespace est par définition un espace sans frontières matérielles. Les enjeux et la nécessité d’initiatives fortes dans ce domaine tant au plan politique qu’industriel furent rappelés.
Ce deuxième panel se conclut par un débat sur l’armée européenne qui fit apparaître toutes les divergences d’appréciation entre une approche conceptuelle et les pratiques/contraintes du terrain.
Les différentes interventions dans les deux panels furent suivies par un échange avec la salle très direct et très riche, l’auditoire étant essentiellement constitué par des étudiants ayant une formation en relations internationales et questions de sécurité.
La pause et la clôture du colloque furent l’occasion pour les étudiants d’avoir des contacts informels plus personnalisés avec les différents intervenants. Ce fut aussi un apport important de ces rencontres qui ont permis de resserrer les liens au sein de l’éco-système toulousain du monde de la sécurité et de la défense en permettant aux acteurs de mieux connaître l’offre universitaire et aux étudiants de se familiariser avec un monde complexe en les aidant aussi à se positionner dans leur stratégie d’insertion professionnelle.
L’évènement à réunit 100 personnes.
Ces deux panels étaient organisés sous forme de brèves présentations de 10 mn par chacun des intervenants suivies par un échange avec la salle.
Panel 1 consacré au lien Armée-Nation :
La gran de diversité des participants, universitaires et représentants du monde de l’entreprise avec des parcours très divers a permis d’offrir des éclairages et des points de vue très différents sur la question à partir d’expériences faites à travers le trinôme académique, l’engagement associatif, l’entreprise dans le secteur particulier des hautes technologies souvent à double usage civil et militaire. Une attention particulière a été portée sur la dimension cybersécurité par un expert cyber doté d’une forte expérience en Gendarmerie et aujourd’hui en entreprise ainsi que par une juriste d’entreprise qui montra combien la sensibilisation au RGPD est en relation avec la conscience de défense. Les actions menées dans le cadre de la Réserve Cyberdéfense dont sont membres plusieurs participants au colloque furent également commentées. Des développements particuliers furent accordés à la question du terrorisme et au caractère innovant des formes d’initiatives citoyennes qui se développent au niveau local. Un étudiant de la précédente promotion du master 2 RIPS commenta sa nouvelle expérience professionnelle en entreprise pour souligner les connections très directes existant entre la formation et les divers métiers de la sécurité et de la défense.
En conclusion sur ce thème la grande diversité des actions menées met en évidence la vitalité de ce lien et la force de l’innovation et de l’adaptation. Mais il fut souligné cependant que la multiplicité des initiatives et des acteurs ne contribue pas pour autant à donner une forte lisibilité à ces actions qui ne parviennent pas à suffisamment irradier dans la société pour créer des dynamiques qui restent à trouver.
Panel 2 consacré à la culture stratégique européenne :
Les int ervenants, officiers généraux (2S), universitaires, hauts responsables civils de la sécurité, représentants d’entreprises, présidents d’associations se sont tous accordé, en partant d’expériences professionnelles très différentes, sur le fait qu’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour pouvoir parler d’une culture stratégique européenne.
Parmi les difficultés furent souligné les déterminismes de l’Histoire qui ont façonné des cultures stratégiques nationales très différentes et qui ont souvent du mal à trouver aujourd’hui des référents communs en termes notamment d’intérêts partagés. La faiblesse d’une volonté politique commune fut aussi soulignée tant ces intérêts sont différents. Des références aux débats actuels sur l’OTAN ont servi à illustrer ces disparités. Différences dans la perception des menaces avec des références expresses à la situation actuelle au Sahel, grandes disparités des politiques budgétaires, grandes divergences dans l’évaluation de la relation avec les Etats-Unis furent commentés.
Dans le domaine des programmes d’armement fut souligné la grande complexité de la définition des besoins et des programmes qui en découlent qui rendent les projets très onéreux et donc peu compétitifs par rapport aux programmes américains, l’enjeu que représente la RD qui montre de très grandes disparités entre pays. Le Fond Européen de Défense fut mentionné comme une initiative prometteuse mais qui ne gomme pas les difficultés comme il fut souligné par les praticiens. Là encore l’Europe reste largement à construire.
Le cas de la cyberdéfense fut évoqué en soulignant toutes les contradictions qu’il faut surmonter pour parvenir à harmoniser des politiques nationales très diverses avec des niveaux d’élaboration différents avec le niveau européen et cela alors que le cyberespace est par définition un espace sans frontières matérielles. Les enjeux et la nécessité d’initiatives fortes dans ce domaine tant au plan politique qu’industriel furent rappelés.
Ce deuxième panel se conclut par un débat sur l’armée européenne qui fit apparaître toutes les divergences d’appréciation entre une approche conceptuelle et les pratiques/contraintes du terrain.
Les différentes interventions dans les deux panels furent suivies par un échange avec la salle très direct et très riche, l’auditoire étant essentiellement constitué par des étudiants ayant une formation en relations internationales et questions de sécurité.
La pause et la clôture du colloque furent l’occasion pour les étudiants d’avoir des contacts informels plus personnalisés avec les différents intervenants. Ce fut aussi un apport important de ces rencontres qui ont permis de resserrer les liens au sein de l’éco-système toulousain du monde de la sécurité et de la défense en permettant aux acteurs de mieux connaître l’offre universitaire et aux étudiants de se familiariser avec un monde complexe en les aidant aussi à se positionner dans leur stratégie d’insertion professionnelle.
L’évènement à réunit 100 personnes.