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La figure de l’érudit dans les jeux télévisés français : entre fascination et discrédit. Laurence Leveneur
le 23 avril 2021
Hermès, La Revue 2020/2 (n° 87), pages 159 à 168.

Présentation du numéro de La revue


L’érudition est-elle une simple parure, un trompe-l’œil, ou une forme de recherche foncièrement libre et inclassable ? Cette dualité se retrouve dans les stéréotypes entourant la figure de l’érudit, admiré pour l’étendue de ses connaissances ou moqué pour ses postures singulières. L’érudition suscite des questions qui intéressent d’autant plus la communication que les nouvelles technologies modifient les productions, l’accès et l’usage des connaissances et des cultures.
À l’heure des industries de l’information et des moteurs de recherche, l’érudition fait débat. Le Web et les réseaux socio-numériques produisent-ils de nouvelles pratiques érudites ou conduisent-ils au contraire à les marginaliser ? Le flot vertigineux d’informations bouleverse le statut de l’érudition et de la communication. L’expert qui s’affiche sur le Web serait-il donc le nouvel érudit ?
Dans un monde algorithmique qui engendre simultanément communication, incommunication et acommunication, les nouvelles formes numériques produisent une rationalisation supplémentaire. Qu’en est-il alors de l’érudition, cette si ancienne et importante activité culturelle qui apporte de la complexité, à l’heure de l’instantané ?
Les articles rassemblés ici engagent ce débat. On y trouvera des études consacrées aux formes historiques et littéraires de l’érudition, des analyses qui portent sur le numérique, la traduction, les bibliothèques ou les plateformes. Des entretiens précisent les défis et les traits de l’« érudit » aujourd’hui. En somme, l’érudition ne cesse de se réinventer.
 

Résumé de l'article


Dans les premiers jeux télévisés français, certaines figures de candidats érudits ont impressionné par leurs connaissances, au point que s’est développé autour d’eux un récit mythologique qui a parfois donné lieu à une histoire très tranchée – et parfois fausse – du genre. Nous revenons, dans cet article, sur ces figures et leur disparition des antennes. En nous fondant sur un repérage des jeux télévisés effectué lors d’un précédent travail de recherche (Leveneur, 2007 ; 2009), ainsi que sur des documents écrits issus des fonds d’archives de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) et du Centre d’archives de Fontainebleau, nous montrerons que les discours qui se sont construits autour de ces figures ont concouru à l’élaboration d’un récit mythologique, et sont surtout révélateurs des différentes conceptions que les dirigeants, producteurs, journalistes et téléspectateurs ont eues du rôle de la télévision dans la diffusion du savoir et de la culture.

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