La numérisation va-t-elle engendrer une conséquence sur la concentration des médias ? Les mouvements de concentrations sont-ils accélérés par la révolution numérique ? La concentration des médias est-elle une menace dans une démocratie moderne ? La concurrence va-t-elle être chamboulée ? Une régulation plus large par l’ARCOM est-elle à prévoir dans ce domaine ? La concentration des médias a-t-elle une répercussion sur le principe de pluralisme ? La culture va-t-elle aussi être impactée par l’arrivée de la numérisation dans le domaine de la concentration des médias ?

En 1835, Alexis de Tocqueville écrivait qu’ « en France, la presse réunit deux espèces de centralisation distinctes. Presque tout son pouvoir est concentré dans un même lieu, et pour ainsi dire dans les mêmes mains, car ses organes sont en très petit nombre ». Si ce constat doit être aujourd’hui nuancé pour tenir compte de la démultiplication des médias et des contenus à l’ère numérique, il n’en demeure pas moins que le pluralisme nécessite une protection particulière.

Les entreprises de médias sont soumises, depuis 1986, à des règles particulières et à une régulation visant à garantir la liberté des médias. Or, il a été constaté que la révolution numérique a accéléré les concentrations dans ce secteur, bouleversant son modèle économique et suscitant des craintes pour le pluralisme et la souveraineté culturelle de la France.

En effet, à l’heure où 80% des médias sont détenus par six groupes privés, il est opportun de s’interroger sur la cohérence de la règlementation en la matière, d'autant plus dans un contexte de numérisation des médias.

Pour en débattre, de nombreux spécialistes seront présents le vendredi 9 décembre au sein de l’Université Toulouse Capitole, dans l’auditorium MS001, à la Manufacture des Tabacs.

Crédit photo : Erik McLean, Unsplash.

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